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08/06/2013

Modéliser/visualiser la dynamique des acteurs pour (re)penser le pilotage des projets dans des environnements complexes et incertains

A propos de mon intervention dans le séminaire Insep 11 – 13 juin 2013 : « Construction d’outils de promotion et de pilotage de projet pour les chefs de projet sport » (cf. la présentation).

Cette intervention est initiée et structurée autour d’un questionnement concernant i) L’aspect programmatique et linéaire de la conception de projet et des outils procéduraux supportant cette vision ; ii) La seule vision des outils comme instruments pour atteindre une fin, minorant ainsi le fait que nous habitons le monde et que les outils plus largement, constituent, étayent, modifient, enrichissent notre expérience humaine dans « l’anthropo – techno – cène » ; iii) Les outils permettant de visualiser/cartographier les traces de l'activité de/dans l'organisation et aidant ainsi à la gouvernance de celle-ci dans des environnements complexes et incertains où la maîtrise/suivi de l’information joue un rôle important.   

here lies.jpg1. Le projet nous conduit tout autant que l’on le conduit ! « Ce qui est généré, génère à son tour ce qui le génère » (E. Morin 1997), ce phénomène de Path Dependance signifie que l’action pratique résulte tout autant de causalités historiques complexes que de l’affirmation d’un but/projet                                                     http://pfleurance.hautetfort.com/list/textes-de-philippe-fleurance/78674714.pdf

Cette orientation invite à articuler i) La classique « épistémologie de la possession », dominante dans nos sociétés qui privilégie le savoir détenu par l’individu et qui conduit à des ingénieries de l’individualité et ii) Une « épistémologie de l’action », qui pointe l’élaboration de connaissances au fur et à mesure de la pratique et qui conduit à des ingénieries des actions et des interactions en contexte, chemin faisant. Les outils ne sont pas « neutres » : ils sont porteurs d'une théorisation du « réel ». Mais de quel « réel » ? Le pilotage de projet ne peut alors s'exprimer de manière analytique, tels que le proposent certains outils « rapides, faciles, efficaces » : les repères et les actions de contrôle ne sont pas données a priori mais sont parties intégrantes de la construction de dynamiques singulières de management.

nuage pt modelisation.jpg2. Making Sense Data ! Un retour sur nos moyens de représentation et de compréhension. La rencontre de la recherche et du design (A. Cadix, 2013) : « Le design est l'art de donner forme aux objets à dessein, … Il convient donc, d'une part, de trouver une fonction intégratrice de connaissances abondantes et protéiformes et une fonction médiatrice entre l'univers de la science et la société : le design peut assumer cette double fonction ». Les designeurs soulignent ainsi l’importance des outils de visualisation - notre présentation en propose quelques uns - des « traces sociales manifestes » de l'activité de/dans l'organisation pour :

- Aider à la gouvernance d’une organisation dans des environnements complexes et incertains où la maîtrise/suivi de l’information joue un rôle important (DG – DTN - …)

- Mettre en récit, raconter l’histoire de ses données,

- S’appuyer sur les  langages graphiques émergents,

- Utiliser des techniques de visualisation pour augmenter la compréhension de systèmes complexes,

- Exploiter des saillances visuelles « artefactuelles » pour mettre en valeur/trouver des « prises » d'intelligibilité des données,

- Améliorer la visualisation graphique pour permettre une « conversation réflexive » avec les données, 

- Accompagner par la modélisation/visualisation Modélisation d’accompagnement, …

 

 

09:58 Écrit par Philippe Fleurance | Lien permanent | Commentaires (0) | |