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16/12/2015

Enfin les Big data analytics fondent la possibilité d’une gouvernance algorithmique !

Une projection futuriste - voire fantaisiste - exposée le 15 décembre 2015 pour la formation Trajectoire Manager Sport (INSEP)

La convergence et le développement exponentiel des nouvelles technologies conduisent à l’émergence d’un monde complètement transformé en sport de performance comme ailleurs. Dans un monde parfait comme le présentait le film Gattaca  en 1998, s’ouvre à nous la possibilité de construire :

Un Homme réparé, augmenté, amélioré, connecté, hybridé, instrumenté, « datifié »

Des algorithmes par disciplines sportives qui à travers leurs dispositifs automatiques de détection de corrélations, de classification, d’évaluation anticipative en temps réel, font surgir des modèles (patterns ou profils) qui autorisent des prescriptions sur les formes d’action et de vie et assure ainsi une prévisibilité maximale pour les managers

La possibilité d’une reconfiguration constante, en temps réel « des choix » en fonction de l’intelligence de données « objectives » devenant un mode de gouvernance algorithmique

Pour certains auteurs enthousiastes cette révolution « quantophrénique », en rapprochant entre elles des données hétérogènes, va faire apparaitre – au-delà des théorisations disciplinaires - des significations (plus précisément des corrélations) insoupçonnées ; elle  contribue ainsi à modifier notre appréhension du monde, nos processus de décision et par la même, la « qualité » de nos actions (débat bien connu des chercheurs « anciens » concernant « l’analyse de données » de nature bottom up versus « démarche hypothético-déductive » de nature top-down). Pour d’autres, il faut interroger cette nouvelle rationalité qui, au prisme de traces numériques relevées - plus ou moins explicitement, contribue à fabriquer une réalité (plutôt des réalités diverses) fluctuante, entre un monde « naturel » et un monde « artefactuel », redéfinissant ainsi notre expérience phénoménologique de ce qui est perçu et vécu.

« A quelles conditions, par quels moyens, sous quelle « forme » est-il possible de « faire face », de surgir comme « personnes » dans un « monde des données » qui ne (re)connaît les personnes qu’à travers des fragments infra-individuels (des données) et des modèles supra-individuels (les profils) ? » se demande Antoinette Rouvroy

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08:05 Écrit par Philippe Fleurance | Lien permanent | Commentaires (0) | |