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07/12/2015

Enrichir nos cultures épistémologiques pour appréhender la complexité des écosystèmes d’action

Nous vivons une période de transition majeure. Le développement actuel de nos sociétés traversées par des situations d'une extrême complexité et l'évolution même du processus général de production de la connaissance qui de plus en plus réunit des savoirs jusqu'ici jugés totalement hétérogènes l'un à l'autre, nécessitent de travailler à de nouvelles intelligibilités pour comprendre/agir ce monde. Monde constitué de systèmes ouverts qui entrent en communication les uns avec les autres et qui se transforme de manière accélérée.

« Les concepts fondamentaux qui fondaient la conception classique du monde ont aujourd’hui trouvé leurs limites » nous disent Prigogine et Stengers [1]. Cette ouverture vers une nouvelle vision de la connaissance prêtant plus attention aux interdépendances, aux contextes, aux hétérogénéités, aux discontinuités, aux indéterminations, implique de se préoccuper des formes même de la pensée.

L’argument qui oriente vers la pensée complexe est alors celui-ci : Penser et dire le monde, c'est toujours projeter une représentation, une grille de lecture et l’on peut se demander si actuellement, la grille de lecture dominante de nature réductionniste, analytique, dualiste construite à partir de l’épistémologie « cartésiano-positiviste » n’a pas atteint ses limites pour penser notre environnement de plus en plus complexe, distribué et instable.

« Le complexe n’est pas du simple plus compliqué » : essayer de réduire au simple ce qui structurellement ne l’est pas, constitue une démarche irrationnelle aux yeux de Jocelyn Benoist [2] et au contraire « intégrer les problèmes spécifiques soulevés par les systèmes complexes, exemplairement, ce n’est pas allé vers moins, mais vers plus de rationalité »  

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[1] Prigogine et Stengers (1979). La nouvelle alliance. Gallimard.

[2] Introduction à l’ouvrage de Fausto Fraisopi (2012) « La Complexité et les Phénomènes. Nouvelles ouvertures entre science et philosophie ». HERMANN Éditeurs, 2012

17:03 Écrit par Philippe Fleurance | Lien permanent | Commentaires (0) | |